Ce fut une révélation assez douloureuse que de remarquer cela.
Voici une liste non exhaustive de services que je n’aime pas demander à mes amis:
- Me prêter des vêtements
- Me prêter de l’argent (ça m’empêche pas de le faire parfois :/)
- Me rendre un service quand je suis capable de le faire moi-même (porter un sac, demander l’heure…)
Pourquoi je n’aime pas faire tout ça ? Parce que mon empathie transfère mes propres « craintes » chez l’autre. Comme si ce que je n’aimais devait certainement être universel.
Je m’explique.
Les vêtements par exemple, c’est quelque chose de très intime. Ca représente notre personnalité, cela nous identifie et puis on y sue dedans.
Je dors souvent dans le canapé d’un ami. Je préfère me coucher le soir avec mes vêtements sales et pleins de transpiration que de lui emprunter des habits.
Pourquoi ? Parce que je me dis que si moi-même je n’aimerais pas qu’on m’emprunte mes habits, ça doit être pareil pour les autres.
Ne pas faire aux autres ce qu’on aimerait pas que l’on nous fasse.
Une autre fois, ma soeur s’est fâchée contre moi parce que je n’ai pas voulu lui rendre un petit service sous prétexte que si elle peut le faire soi-même, pourquoi elle me le demande ? C’est une feignante ou quoi ?!
Et quand j’ai vu combien ma soeur a été choqué de ma réaction, je me suis dis à ce moment-là que j’étais vraiment pas cool. Si elle me demandait ce service, c’est parce qu’elle en avait besoin à ce moment-là. D’ailleurs, si j’ai refusé, ce n’est pas plutôt parce que le service me gênait plutôt que de rejeter la faute sur elle ?…
Ce qu’on n’aime pas demander à nos amis = Ce qu’on n’aime pas donner
Découvrir les défauts des autres
La prochaine fois, observe tes amis et tu remarqueras ces choses-là avec le temps.
On peut donc maintenant connaître ce que nos proches n’aiment pas et nous y adapter. Cela nous aide à mieux comprendre les autres et à améliorer nos relations.
Découvrir ses propres défauts
Là où cela devient évidemment le plus intéressant, c’est quand on commence à faire une introspection de soi-même.
Dans la culture chinoise, il est quasiment considéré impoli d’accepter quelque chose lorsqu’on va chez une personne.
Quand j’étais petit et que les amis de ma mère me proposaient un gâteau, du jus ou un fruit, il fallait absolument dire « non ». Sinon on passe pour un squatteur et surtout, on « s’endette » auprès de l’autre personne.
Il m’aura fallu avoir la vingtaine avant de comprendre que c’était un peu ridicule. Les lecteurs d’origine chinoise comprendront.
Mais en observant nos amis occidentaux, j’ai remarqué qu’il n’y avait aucune gêne de leur côté à accepter quelque chose quand on le leur propose. Normal quoi !
Et là, j’ai commencé à me rendre compte que quelque chose clochait… Quand parfois je proposais de partager un plat ou de la nourriture et qu’avec naturel l’autre personne acceptait sans hésiter… je me suis posé des questions. Et c’est surtout quand je commençais à me sentir lésé lorsqu’on acceptait ma proposition que je me suis vraiment dit que j’étais pas bien !!
Aujourd’hui et demain…
Maintenant, le gros défi c’est de travailler sur ses défauts. Parfois, on se dit que c’est simplement « culturel » et que certaines choses font partie de notre personnalité, alors que ce ne sont que des excuses…
Je nous invite à être critique envers nous-même toutes les prochaines fois où on n’osera pas demander quelque chose à nos amis. Et à y travailler dessus. Cela prend du temps, mais ça en vaut la peine !
Faisons le pour nos amis, notre famille, notre conjoint(e), nos enfants…
L’auto critique est souvent le meilleur moyen de nous refaire une nouvel personnalité nous acceptons ou refusons le changement mais une chose est sûre prendre le temps de listé ses défauts de les écrire dans un article est quelque chose de très courageux. A la fin j’imagine qu’on se sent presque libéré d’un fardeau l’esprit tranquille. Le sentiment d’avoir accomplie une mission. Bravo Mister Hsia il va falloir que je me remette en question
Décidemment, la culture chinoise est bizarre…Jésus à dit : »Demandez, et l’on vous donnera » donc, il n’y a aucun mal à demander. On peut essuyer un refus, et alors? D’autres personnes accepteront. En fait, c’est de l’orgueil mal placé.